Acte 14

IMG_9811

Les samedis se suivent et se ressemblent à Paris. Rassemblés, puis dispersés par les grenades lacrymogènes, les gilets jaunes ont du mal à se regrouper. Et depuis le début du mouvement, les blessés s’accumulent.

 

Malgré le travail de plusieurs journalistes et le désormais dispositif « Allô Place Beauvau » de David Dufresne, les violences des CRS envers les manifestants ont mis un certain temps à être médiatisées. Mi-mai, le journaliste a comptabilisé plus de 284 blessures à la tête, 24 éborgnés, cinq mains arrachées et surtout un décès. Face à cette violence, l’ONU a d’ailleurs demandé à la France une enquête pour « usage excessif de la force ». Une demande restée sans suite.

 

Pris entre leurs altercations plus ou moins violentes avec les policiers, les journalistes ont parfois eu des difficultés à couvrir les manifestations. De l’autre côté, ils ont essuyé les tirs croisés des gilets jaunes, qui les ont souvent pointés du doigt pour leur médiatisation, jugée partielle, du mouvement.

 

Cette violence, les Street Medics y ont été confrontés chaque samedi. Vêtus en blanc et en rouge, ces secouristes sont parfois confondus avec des bénévoles de la Croix Rouge. Volontaires, ils sont là apporter les premiers secours. Nombreux d’entre eux revendiquent une neutralité par rapport aux mouvements sociaux qu’ils couvrent. « On n’est pas forcément en accord avec ce que pensent les gilets jaunes, on là pour les soigner », m’explique l’un d’entre eux.