Italie: le bilan économique de Giorgia Meloni est-il si bon que ça?

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Irrésistible. Un peu moins de trois ans après son accession à la tête du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni n'en finit plus de séduire les observateurs européens. Cette «Meloni mania» dépasse les Alpes et contamine une partie de la presse française, qui loue le bilan de la leadeuse d'extrême droite. Dans son numéro du 24 juillet consacré à la Botte, l'hebdomadaire Le Point l'affichait en une avec un ton grandiloquent: «Incroyable Italie. […] Giorgia Meloni, l'acrobate. Enquête sur un phénomène.»

Certaines données économiques ont effectivement de quoi faire pâlir d'envie la France et donner du crédit à l'action de la première femme à diriger l'Italie. Le déficit économique du pays transalpin, par exemple. Alors qu'il était encore de -8,1% du produit intérieur brut (PIB) en 2022 (contre -4,7% pour la France), la donne s'est inversée en deux ans. En 2024, le déficit public italien était de -3,4% du PIB, contre -5,8% côté français. Le niveau de vie des Italiens a même rattrapé celui de leurs voisins tricolores, alors qu'il était inférieur de 10% il y a cinq ans. Bref, Rome aurait de quoi pavoiser face à Paris.

Mais dans cette bataille de chiffres, d'autres indicateurs sont souvent oubliés. Relativement faible, la croissance italienne s'est même atténuée au début de l'année 2025 et a été négative au deuxième trimestre par rapport au premier de cette année. Et s'il est revenu à 6,3% en juin dernier, le taux de chômage était reparti à la hausse entre avril et mai (6,5%, soit 0,4 point de plus). Des indicateurs d'instabilité qui pourraient être les prémices d'un retournement de situation. Alors, à quel saint doit-on se vouer?

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Publié le Aug 28, 2025

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